Mercredi soir, Isabelle Balkany a laissé un long message sur Facebook qu’elle a conclu en disant : « Je vais en profiter pour faire une grosse sieste ». Elle parlait de sa grande « fatigue ». Ce jeudi, nous avons appris que l’épouse du maire (LR) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, a essayé de se suicider. L’information vient de son avocat qui n’a pas donné plus de détails.
Le Parisien informe qu’elle a consommé une énorme quantité de comprimés et que c’est son mari qui l’a retrouvé dans sa propriété de Giverny (Eure). On l’a rapidement emmenée à l’hôpital et elle est hors de danger. Patrick Balkany a confié à RTL : « Elle dort, elle est à l’hôpital, elle récupère ».
Dans son message sur Facebook, la première adjointe déléguée à la vie scolaire à la mairie de Levallois parlait clairement de son procès pour « fraude fiscale » et « blanchiment ». Elle a écrit : « Un monde d’une violence insoutenable et insupportable ». Le 13 mai prochain, son procès débutera à Paris. Elle a qualifié les journalistes de « Scathophaga stercoraria ». En latin, ça veut dire : « Mouches à merde ». Isabelle Balkany regrettait qu’un « manquement fiscal certes inexcusable » se soit un « crime » pour les « moralisateurs ».
Elle encourt une peine de dix ans de prison !
Au bout de 5 ans d’enquête, Isabelle et Patrick doivent maintenant comparaître pour « fraude fiscale » de « corruption passive » et de « prise illégale d’intérêts ». On pense qu’ils cachent au fisc un patrimoine estimé à 13 006 052 euros. Ce serait des propriétés, notamment à Marrakech (Maroc) et sur l’île de Saint-Martin, dans les Antilles françaises. Leur procès s’ouvrira dans la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris et durera six semaines.
Il y a deux jours, l’avocat d’Isabelle Balkany, Pierre-Olivier Sur, a bien voulu répondre à quelques questions. Elle a expliqué que sa cliente reconnaissait en partie les faits de « fraude fiscale ». Néanmoins, elle rejette catégoriquement l’évaluation de son patrimoine faite par le fisc. L’avocat a confié à 20 Minutes : « Il y a un décalage entre les faits qui lui sont reprochés et l’image qu’on a d’elle. Avec Isabelle, c’est plus sur son »être » que sur son »avoir » qu’il va falloir qu’on travaille ». Aujourd’hui, ces propos prennent un sens dramatique.